Histoire de Pierrevert

Historique

On se perd en conjectures sur l’origine du petit village dont l’implantation sur le rocher est relativement tardive. Dénommé Petra viridis dans un cartulaire de l’abbaye Saint-Victor de Marseille daté du XIIe siècle, son toponyme ferait allusion au rocher recouvert de lierre sur sa face nord. Pour d’autres, il aurait une origine plus germanique, désignant « la colline d’où on surveille ».

Les fouilles les plus récentes sur Saint-Michel iraient dans ce sens : un habitat antérieur à 1116 y a été inventorié, dominant le site de l’actuel village et situé sur une voie de passage.

Y aurait-il eu regroupement d’habitats dispersés sur un lieu plus facilement défendable : vers la Bourgade, d’abord, puis sur la cime pour devenir ce que Jean Giono appellera plus tard « un village d’or semblable à une barque portée par une vague de rochers » ?

Deux abbayes ont des prieurés sur le territoire : Saint-Victor de Marseille possède Sainte-Marie du Bosquet et Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon perçoit les droits sur l’église paroissiale Saint-Pierre et deux églises rurales, Saint-Jean et Sainte-Marguerite.

Qui se souvient de ces deux châteaux dont le deuxième, construit au XIIe siècle, défendit les habitants établis loin des voies de communication anciennes, vers le Riou, ou plus récentes, vers Manosque ou Pertuis ?

Possession des comtes de Forcalquier à l’origine, la seigneurie, elle-même divisée en six coseigneuries jusqu’à la Révolution est passée dans les biens de plusieurs familles seigneuriales, depuis les Mévouillon jusqu’aux de Bernier.

Pierrevert et ses habitants ont ensuite traversé un XIXe siècle marqué par les tremblements de terre, l’opposition à Napoléon III, plus tard, sa contribution à la première guerre mondiale…

Sa population a culminé à 813 habitants vers 1860 et, du fait de la dépopulation générale de la région, a chuté ensuite à 347 personnes en 1945, date à partir de laquelle elle n’a cessé d’augmenter, notamment avec l’installation du CEA à Cadarache, pour atteindre plus de 3800 personnes en 2014.

La commune s’étend sur 2800 hectares. L’habitat longtemps contenu dans le noyau initial élargi est aujourd’hui dispersé sur tout le territoire, avec un fort développement sur la colline de Saint-Michel et la Pinède, notamment.

Depuis 2013, elle fait partie de DLVA, communauté d’agglomération Durance Luberon Verdon Agglomération.

Le village de Pierrevert a été réputé pour ses productions agricoles : pêches, surtout. La vigne qui s’est implantée massivement après la première guerre mondiale occupe en 2014 près de 450 hectares pour les domaines de Régusse, la Blaque et la coopérative Petra Viridis créée en 1925 par Auguste Bastide. La production classée en AOP « Coteaux de Pierrevert » porte au loin et pour longtemps la renommée du village.

Marc Donato

Personnalités liées à la commune

La commune de Pierrevert a vu naître des personnages célèbres :

  • Louis Nicolas Balthasar de Bernier qui fit une carrière militaire brillante (1726-1792)
  • Antoine Melchior Balthasar de Bernier, mort au commandement de la Bellone lors d’un combat naval aux côtés de son oncle, le bailli de Suffren
  • Eugène Etienne Charbonnier, évêque de Cochinchine orientale
  • André Turcan, maire de la commune de 1945 à 1983, qui fut le plus jeune maire de France lors de sa première élection
  • Etienne Gaudemard, curé de la paroisse de 1839 à 1885, est l’oncle d’Elémir Bourges, un des créateurs de l’Académie Goncourt qui effectua de nombreux séjours à Pierrevert
  • Gaston Berger, philosophe célèbre, a été résistant au maquis de Pierrevert et repose au cimetière de la commune
  • Dans la maison située près de la fontaine en haut du village de Pierrevert, rue Elémir-Bourges, a vécu le général Jean-Baptiste Roux-Alic, général de division, né en 1910 à Marseille.

L’histoire de Pierrevert au fil des pages du Renard d’Or

Histoire d’eau
L’histoire du blason
Le cercle de la renaissance
Qui était Gaston Berger ?
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