![]() 1 - La définition Une mine est un gisement de matériaux (or, charbon, sel, uranium...). De nombreuses concessions minières ont été octroyées au cours des siècles. Il en résulte la présence de nombreuses cavités souterraines artificielles plus ou moins profondes présentant des risques d'effondrement. À l'arrêt de l'exploitation des mines souterraines, et en dépit des travaux de mise en sécurité, il peut se produire, à l'aplomb de certaines mines, trois catégories de mouvements résiduels de terrains. - Les effondrements localisés résultent de l'éboulement de cavités proches de la surface se traduisant par la création d'un entonnoir de faible surface. - Les effondrements généralisés se produisent quand les terrains cèdent brutalement sans signes précurseurs. - Les affaissements se produisent généralement lorsque les travaux sont à plus grande profondeur. Pour tous ces phénomènes, les dommages peuvent être importants et affecter les bâtiments, la voirie ainsi que les réseaux notamment de gaz et d'eau. 2 - La réglementation L'Etat élabore et met en œuvre des plans de prévention des risques miniers (PPRM) qui, dans les secteurs où des constructions nouvelles sont admises, définissent les normes de renforcement des bâtiments pour l'ensemble des communes du bassin, qu'elles soient dotées ou non de PPRM. Ils permettent ainsi d'établir des règles d'utilisation des sols influencés par l'ancienne explosion minière et peuvent interdire toute nouvelle construction dans l'ensemble des zones soumises à risque résiduel. Ils peuvent aussi limiter ou interdire certaines activités professionnelles, ou encore prescrire des normes constructives (par exemple, renforcement des fondations) permettant de garantir à terme la sécurité des personnes et des biens. Le programme de prévention de "l'après-mine" est suivi par les services de la DREAL. 3 - Les bons réflexes Avant
- Se renseigner auprès de la mairie sur l'existence d'anciens travaux miniers et de restrictions éventuelles à l'occupation des sols. Pendant
- Les désordres miniers qui apparaissent en surface ne présentent qu'un risque faible pour la sécurité des personnes. Après
- Ne pas retourner dans les bâtiments sans l'accord des autorités. 4 - Le risque minier à Pierrevert Un inventaire réalisé en novembre 2000 par la Direction Régionale de l'Environnement, de la Recherche et de l'Industrie, a recensé l'ensemble des mines et carrières existantes (lignite) sur la commune et détaille le type d'exploitation auquel chacune a été soumise. L'évolution de ces cavités souterraines, qu'elles soient naturelles ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains), peut entraîner l'effondrement du toit de la cavité et occasionner en surface une dépression généralement de forme circulaire. La DREAL a lancé une étude récente sur "l'après mines" dans le bassin minier du Luberon. Cette étude, confiée au groupement d'intérêt public, GEODERIS (BRGM + INERIS) a été présentée lors d'une réunion à la DREAL Manosque le 16 décembre 2013. Sur la commune, le risque minier impacte plusieurs habitations dans le secteur des Bauds. Une campagne d'investigations avec enquête de terrain approfondie, mesures géophysiques, forages de petit diamètre, reconnaissances localisées par décapage, auscultation du sous-sol a été lancée en septembre-octobre 2014. Les premiers résultats de ces investigations semblent plutôt rassurants pour les 4 propriétés concernées. Les conclusions des études menées devraient aboutir fin 2015 et devront, en tant que servitude d'utilité publique en vue de l'établissement d'un Plan de Prévention des risques miniers, être prises en compte dans le PLU. Une synthèse de l'évaluation des aléas liés à l'ancienne activité minière avec une mise à jour de la cartographie des aléas des communes de Dauphin, Manosque, Pierrevert, Saint-Maime, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire, Villemus, Villeneuve et Volx a été achevée en janvier 2019. Le bassin du Luberon a été le siège d'un grand nombre d'exploitations minières entre 1850 et 1965. Ceci a donné lieu à l'institution d'une trentaine de titres miniers, essentiellement pour le lignite, mais également pour le bitume, le soufre et le sel.
De 2004 à 2007, à la demande de la DREAL de Provence-Alpes-Côte-d'Azur et par l'intermédiaire du Pôle Après-Mine Sud, Geoderis a réalisé les Etudes détaillées des Aléas (EDA) sur les anciennes concessions minières du Bassin Luberon. Parmi les phénomènes évalués, plusieurs types de mouvements de terrain ont été retenus :
Site de Pierrevert Les seuls plans disponibles sur les anciennes exploitations artisanales de Pierrevert sont peu précis. Il s'agit de dessin positionnant approximativement les puits. De ce fait, leur incertitude de positionnement a été évaluée à 50 m. Les investigations par sondages menées autour des puits Arlaud (P17) et du Chemin (P25) n'ont pas apportés de données permettant de diminuer l'incertitude de position des travaux miniers. Compte tenu des données d'archives, il apparait que les travaux associés aux puits ne s'étendaient pas au-delà de 20 m autour de ces derniers. Ces travaux de faible étendue sont considérés, dans une approche forfaitaire, comme inclus dans la marge d'incertitude précédemment définie autour de chacun de chaque puits.
Conclusions des études récentes |
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Carte d'information (Pierrevert) |
Synthèse des travaux miniers recensés |
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